République arabe d'Égypte
| | | Devise nationale : Silence et patience, liberté, socialisme, unité | | Langue officielle | Arabe | Capitale | Le Caire 30°3'0"N, 31°15'0"E | Plus grande ville | Le Caire | Forme de l’État - Président | République Mohammed Hosni Moubarak | Superficie - Totale - Eau (%) | Classé 30e 995 450 km² 0,6 % | Population - Totale (2006) - Densité | Classé 15e 78 887 007 hab. 75,1 hab./km² | Indépendance - Date | Ex-protectorat du Royaume-Uni 28 février 1922 | | | Gentilé | Égyptiens | Monnaie | Livre égyptienne (EGP) | Fuseau horaire | UTC +1 ou +2 selon la date | Hymne national | Bilady, Bilady, Bilady | Domaine internet | .eg | Indicatif téléphonique | +20 | (1)L'anglais et le français sont également très utilisés |
|
L'Égypte (Misr), officiellement la République arabe d'Égypte, est un pays d'Afrique du nord-est. La partie nord-est du pays constituée par la péninsule du Sinaï se situe cependant en Asie. Sa capitale est Le Caire (al-Qâhira), sa langue officielle est l'arabe, sa langue parlée est l'égyptien (arabe dialectal) et sa monnaie est la livre égyptienne HISTOIRE Durant près de 3000 ans, la vallée du Nil vit prospérer une des civilisations les plus brillantes de l'histoire. On y vit apparaître l'écriture, sous formes d'idéogrammes (hiéroglyphes), ce qui fit émerger la race humaine de la préhistoire. Après de nombreuses invasions et occupations diverses, le pays des pharaons tomba définitivement sous domination arabe au VIIe siècle de notre ère. Sa culture reste aujourd'hui encore fortement marquée par l'identité arabe, dont le président Nasser fut l'un des plus célèbres pionniers. Outre ses ouvrages monumentaux contemporains tels que le canal de Suez ou le haut barrage d'Assouan, elle demeure mondialement connue pour ses richesses archéologiques présentes dans de prestigieux musées internationaux. La disparition de nombreuses archives fait cependant que son histoire reste fragmentaire, bien que l'évolution des technologies nous permette de mieux en saisir la grandeur et la portée. POLITIQUE La République arabe d'Égypte est officiellement une république démocratique. Le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République. Depuis 1981 Mohammed Hosni Moubarak occupe le poste de président, réélu lors de référendums tous les six ans. En 2005 l'élection pour la présidence était pour la première fois ouverte à d'autres candidats. Le pouvoir législatif appartient à l'Assemblée du Peuple (membres élus pour une durée de cinq ans par suffrage universel). Enfin une assemblée consultative, appelée la Choura, est consultée par le président de la République et l'Assemblée du Peuple sur les décisions politiques. Cette assemblée est composée de 264 membres dont deux tiers sont élus, et un tiers nommé par le président de la République. L'islam est la religion d'État mais les libertés de pensée et de cultes sont officiellement assurées, la majorité des égyptiens (85%) se réclament de l'Islam, professé au début du VIIe siècle par Mahomet et introduit en Égypte en 642. La prière représente une partie essentielle de la vie quotidienne du croyant, que le muezzin (et maintenant les haut-parleurs) appelle cinq fois par jour du haut des minarets. Les Coptes forment la principale minorité religieuse (15%), avec une forte représentation dans les régions de Haute-Égypte. REGIONS
On distingue généralement quatre régions, la Basse-Égypte, la Moyenne-Égypte, la Haute-Égypte et la Nubie. L'Égypte multiplie les extrêmes : pays arabe le plus peuplé, 90 % de sa population habite dans une bande de terre fertile qui longe le Nil (24 km dans sa plus grande largeur près du Fayoum, en moyenne 10 km, mais peut n'avoir qu'une centaine de mètres). Le reste du territoire est désertique. Au sud, le Nil se heurte à une barrière montagneuse ; à mesure qu'il se dirige vers le nord, le paysage devient de plus en plus plat et désertique. Au nord du Caire, la vallée se transforme en un vaste delta de 200 kilomètres de large, semblable à un grand éventail fertile plongeant dans la Méditerranée. À l'est de la vallée se trouve le désert d'Arabie, à l'ouest le désert de Libye, plateau aride ponctué de formations géologiques bizarres et d'oasis luxuriantes. A l'est, par delà le Canal de Suez, s'étend la péninsule du Sinaï, extension du désert d'Arabie, où le mont Sainte-Catherine culmine à 2 642 mètres.
CLIMAT Le climat de l'Égypte est exceptionnel et se résume à deux mots : chaud et sec. L'air y est particulièrement sec et salubre, et seul le Nil fait qu'on n'y retrouve pas totalement le climat saharien. En hiver, la température est douce et les gelées nocturnes sont exceptionnelles. Mis à part les mois de janvier, février et mars, parfois assez froids dans le nord, les températures moyennes avoisinent 20° sur la côte méditerranéenne (maximales 31°) et 28° à Assouan (maximales 50° !). Dans le désert, les extrêmes sont de rigueur - incandescent le jour, glacial la nuit. Devenue sensiblement plus humide depuis la construction du haut barrage, la Haute-Égypte ignorait pratiquement la pluie dans l'Antiquité, au point que celle-ci apparaissait comme un présage, en général funeste, aux yeux de ses habitants. Le delta du Nil et surtout le cordon littoral connaissent une moins grande sécheresse. Pendant l'hiver, de violentes ondées transforment la région en marécages, mais ces précipitations restent encore assez rares (la moyenne au Caire est de six jours de pluie par an). Alexandrie est la ville égyptienne qui reçoit le plus de précipitations, environ 19 cm/an, tandis qu'Assouan ne reçoit qu'environ 10 mm tous les cinq ans. Au printemps sévit assez souvent le khamsin, un vent sec, chaud et très poussiéreux, souffle brûlant des déserts du sud-est. À la vitesse de 150 km/h, il arrache les feuilles des arbres et donne au ciel une teinte orange foncé ; l'air se charge de poussière ce qui rend la respiration oppressante. Pendant ces cinquante jours (d'où le nom de cette saison), l’Égypte connaît quelques violents orages, autrefois symbolisés par le dieu Seth. En été, la température est élevée, mais le soir une brise régulière du nord rafraîchit l’atmosphère ; cette chaleur sèche est en fait plus supportable qu’une chaleur humide. Ce grand soleil, cette chaleur sèche n’ont pas été sans influer sur les mœurs des anciens Égyptiens : le besoin de vêtements ne se faisait guère sentir, mais la perruque était utile pour se protéger des rayons du soleil ; les bains et les soins de la toilette rafraichissaient l’épiderme, tandis que les fards, les cosmétiques, les parfums protégeaient la peau et les yeux de la réverbération solaire, et masquaient l’odeur de la transpiration. C’est aussi pour recueillir quelque fraicheur que l’on construisait en briques épaisses, que l’on travaillait sous les vérandas et que les gens aisés cachaient leurs demeures dans la verdure des jardins.
|